Une femme de moins de 30 ans, ceinturée dans son véhicule, est victime d'un accident de la voie publique à haute célérité, tôt dans la matinée. Elle est transportée par un SMUR au service d’accueil des urgences le plus proche. L’accident compte 4 victimes toutes prises en charge simultanément par les mêmes moyens et vecteurs.
Le scanner corps entier, indiqué dans ces situations de traumatismes violents, est demandé dès l’admission par l’urgentiste et est réalisé par le radiologue d’astreinte. L’examen objective :
La patiente est hémodynamiquement stable et présente des douleurs abdominales intenses sans défense à la palpation. Compte tenu du tableau clinique abdominal douloureux, l’urgentiste rappelle le radiologue pour discuter des images abdominales. Malgré la discordance radio-clinique, les conclusions initiales sont maintenues. Il est décidé d’orienter la patiente vers un service de chirurgie orthopédique. Faute de place, la patiente est transférée avec présence médicale dans un autre centre hospitalier du groupement hospitalier de territoire.
Dans le service de soins continus qui prend le relai dans la prise en charge de la patiente, l’urgentiste qui l’accompagne sollicite une FAST (Focused Assessement by Sonography for Trauma Patient) échographie dès son arrivée. La patiente est hyperalgique au niveau abdominal avec présence cette fois-ci d’une défense à la palpation, elle est toujours hémodynamiquement stable. La FAST échographie met en évidence un hémopéritoine.
Une relecture du scanner initial est demandée en télé-radiologie à une société de radiologie extérieure. Cette relecture :
Les lésions vasculaires graves ainsi mises en évidence nécessitent le transfert de la patiente au plateau de chirurgie vasculaire du CHU le plus proche où elle sera prise en charge avec succès.
L’évènement ainsi décrit est-il un évènement indésirable grave associé aux soins (EIGS) ?
Oui, l’évènement concerne une résidente victime d’une chute par fermeture accidentelle des portes coupe-feu de l’unité de vie protégée de l’EHPAD.